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Revisiter ses croyances… pour affiner sa vision

« Les gens ne voient que ce qu’ils sont préparés à voir » disait l’auteur américain Waldo Emerson dans son livre Journals. En effet, les individus voient très fréquemment leur vision être altérée par des croyances personnelles qui ne donnent qu’une version très sommaire voire fausse de la réalité.

 

Avec les progrès de la technologique et l’avènement de la pensée « rationnelle », on pourrait penser que les croyances disparaissent de nos sociétés. Mais le sociologue français Gérald Bronner montre que nos sociétés contemporaines n’ont pas moins de croyance qu’hier ; si certaines croyances ont disparu, d’autres les ont remplacées.

Nous allons nous intéresser particulièrement aux croyances auto-limitantes, des croyances sur soi-même qui empêchent les individus de déployer pleinement leur potentiel notamment d’un point de vue professionnel.

La première étape consiste d’abord à prendre conscience de ses croyances. On peut classer les croyances auto-limitantes en 3 catégories :

  • Le désespoir (ça ne sert à rien)
  • L’impuissance (je n’en suis pas capable)
  • L’absence de valeur (je ne mérite pas)

Ces croyances jouent un rôle délétère, elles nous enferment dans un cadre de conditionnements, qui, de manière plus ou moins consciente clôture notre vie. C’est ce que l’on appelle le champ des possibles ».

 

Plus notre « champs » est grand et plus nous pouvons être une personne ouverte, variée et disposant d’un potentiel, plus notre « champs » est restreint et plus nos rêves sont petits !

L’effet Dunning- Kruger est un exemple criant de biais cognitif qui montre les croyances qu’on peut avoir sur soi-même et l’incapacité de certains à s’autoévaluer. Cet effet a d’abord été constaté dans le cadre universitaire où il est apparu que moins les individus avaient réussi leurs examens, moins ils avaient tendance à évaluer leur note avec justesse. Ainsi les étudiants médiocres avaient tendance à largement surévaluer leur performance tandis que les bons élèves avaient tendance à sous-estimer leur note. Or cet effet Dunning-Kruger peut évidemment être élargi au champ professionnel où les salariés les plus performants ont parfois tendance à sous-estimer leur performance et en conséquence manquent d’ambition pour l’évolution de leur carrière professionnelle et même leur rémunération.

Un autre biais cognitif consiste à généraliser les conséquences d’une action à partir de la mauvaise expérience passée. L’auteur à succès Noah Harrari a montré dans son livre Sapiens, comment lors de la préhistoire notre cerveau a été programmé pour généraliser les conséquences d’une action dans un but de survie. Si un membre de votre tribut mourrait en mangeant une baie, vous n’allez pas vous amuser à prendre une. Mais aujourd’hui ce mécanisme cérébral n’est plus adapté à de nombreux actes de la vie courante et peut parfois nous inhiber. Un échec dans une tâche n’est pas synonyme d’échec à venir…

Comment sortir d’une croyance ?

Le moyen le plus efficace de remettre en cause une croyance est de la tester. Vous vous croyez incapable de faire un discours devant une centaine de personnes. Le seul moyen de vérifier est d’essayer, sinon vous êtes bloqué, enfermé par votre croyance qui restreint votre champ des possibles et votre vision. Éliminer ses croyances c'est donc d’abord sortir de sa zone de confort et passer à l’action.

 

Mais pour beaucoup, le passage à l’action n’est pas chose aisée, plusieurs méthodes existent donc pour faciliter le « passage à l’acte ».

Le rôle de la visualisation

En France un des précurseurs de la visualisation est le pharmacien et psychologue Emile Coué qui élabora la fameuse « méthode Coué ». Sa méthode consistait à la formulation d’autosuggestions à ses malades. Il préconisait de répéter quotidiennement « tous les jours à tous les points de vue je vais de mieux en mieux » et de s’imaginant comme réellement aller mieux.

 

Puis dans les pays anglo-saxons, des chercheurs en psychologie ont commencé à développer une véritable science de la « creative vizualization », qui consiste à se définir un objectif précis que l’on souhaite atteindre, puis se créer des images mentales représentant la réalisation de ce but avec le plus de détails possibles.

Le rôle du « body language » et le pouvoir du « faire comme si »

Nous avons tous conscience de l’influence de notre cerveau sur notre physique. Lorsque nous sommes tristes, notre posture a tendance à en pâtir, nous sommes courbés, nous avons le visage fermé. Mais les sciences cognitives ont récemment montré que cette relation de cause à effet allait également dans l’autre sens. Ainsi la posture de notre corps va avoir une influence directe sur notre humeur et nos croyances.

 

Par exemple, si vous vous présentez à un rendez-vous client le visage souriant, le dos droit, les épaules en arrière, le cerveau va l’interpréter comme un signe de confiance (même si ce n’est pas forcément le cas), il va sécréter des hormones qui vont encore plus vous mettre en confiance. Il y a donc une boucle de rétroaction positive ou négative entre la posture corporelle et nos croyances. Pour déplacer ses croyances auto-limitantes, il faut parfois adopter une posture « fake it until you make it ». Prenez la posture d’une personne qui croit en elle, vous finirez par croire en vous.

 

 

Nous avons donc vu à quel point les croyances pouvaient nuire à notre perspective d’avenir, que se soit d’un point d’un vue personnel ou professionnel. La première étape pour passer outre ces croyances consiste d’abord à prendre conscience qu’elles existent. Des techniques comme la visualisation, le passage à l’acte où le travail sur le body langage sont des moyens très efficaces de lutter contre ces croyances qui nous inhibent.