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Série : Le Leadership éclairé #2 – S’ancrer pour mieux discerner et restaurer son énergie.

Le Leader Eclairé® possède un leadership Equilibré et Authentique qui s’appuie le modèle  du Leadership en 3D* :  Le Leadership de Puissance, le Leadership de Sens et le Leadership de Présence. Paradoxalement, préparer l’avenir commence par être pleinement présent. C’est pourquoi nous consacrons les trois premiers épisodes de cette série aux trois aptitudes du leadership de présence: écouter, s’ancrer et aimer. 

 

Après avoir débuté notre chemin par l’écoute de notre monde intérieur la semaine dernière, nous faisons un pas de plus aujourd’hui avec la deuxième aptitude: l’ancrage. 

 

“Pour s’élever, il faut d’abord descendre en soi” - Voltaire 

 

Le capitaine jette l’ancre pour stabiliser son navire. L’alpiniste s’appuie sur un rocher pour garder l’équilibre lors de l’ascension d’une montagne. 

 

Et le leader ? Comment assurer la stabilité et l’équilibre pour soi, pour son équipe et pour l’entreprise lorsque les repères habituels ne le permettent plus ? 

 

L’ancrage naît dans une connexion tridimensionnelle:  à son corps, au moment présent et à la Terre. S’ancrer signifie à la fois sortir de ses pensées pour prendre conscience de ses sensations corporelles, être dans l’acceptation du moment présent, et se sentir relié à la Terre. 

 

Cependant, la tendance actuelle dans l’entreprise est plutôt à l’hyperactivité mentale, à la préoccupation du futur et à la rapidité et l’enchaînement d’actions. La connexion avec la Terre se limite souvent à la parcourir au pas de course. Dans cette période post covid, la fatigue est très largement palpable au sein des équipes de direction, des managers et tous ceux qui ont maintenu une forte activité pendant le pic de la crise. Le stress est présent et les premiers signes d’épuisements se font sentir. Il devient urgent d’écouter son corps, de s’ancrer pour éviter l’effondrement et de recharger son énergie vitale.

 

L’ancrage est pourtant essentiel pour l’humain, qui a besoin d’un point de repère fixe pour restaurer son énergie et évoluer en pleine conscience. 

 

Comme Voltaire nous l’explique dans la citation qui ouvre cet épisode, le leader doit d’abord descendre en conscience puiser l’énergie dans son corps, dans le moment présent et dans la Terre afin de monter en vibration, c’est-à-dire d’utiliser cette énergie dans son leadership de puissance. 

Se reconnecter à son corps pour chasser son stress et éviter l’effet-contagion

La multitude d’informations et de demandes que nous recevons du matin au soir nous conduit à passer la plupart de notre temps dans nos pensées. Toutefois, le cerveau dispose d’un espace limité au-delà duquel il est incapable de stocker les informations entrantes et de répondre aux nouvelles sollicitations. Lorsqu’il se retrouve en surcharge mentale, il se met en état d’alerte et déclenche la sécrétion de cortisol (l’hormone du stress) dans le corps pour préparer ce dernier à agir. 

 

C’est cette surcharge mentale qui déclenche l’état de stress, nous faisant penser que nous n’avons pas les ressources nécessaires pour faire face aux demandes. Tandis que nous construisons des scénarios de plus en plus négatifs pour l’avenir, notre système de stress reste actif, nous maintenant dans un cercle vicieux d’anxiété. C’est l’accumulation d’énergie mentale dans le corps sans décharge physique qui mène à l’épuisement. 

 

Une surdose de cortisol entraîne également des modifications structurales à l’intérieur de notre cerveau, notamment un rétrécissement du cortex préfrontal, la partie de notre cerveau qui régule des comportements tels que la concentration, la prise de décisions, le jugement et les interactions sociales. 

 

Retrouver l’ancrage devient alors indispensable non seulement pour soi mais également pour l’entourage du leader, car le stress est contagieux. En effet, le cortisol est perceptible par les cerveaux des autres membres de l’équipe. Face à un leader stressé, ils activeront à leur tour leur état d’alerte et chercheront à éviter toute interaction plutôt qu’à collaborer. Leur capacité à discerner, raisonner et leur créativité seront fortement réduites. Dans une telle configuration, l’écoute active et la communication seront rompues. 

 

Comment faire pour remédier à cette situation sous-optimale pour l’ensemble de l’équipe? 

 

Pour chasser le stress et libérer de l’espace mental, il est nécessaire de se reconnecter à son corps et de reprendre conscience de son environnement. Parmi les pratiques permettant de retrouver l’ancrage, nous pouvons par exemple citer les activités sportives, la méditation et la cohérence cardiaque. 

S’ancrer dans le moment présent pour mieux discerner

Selon une étude menée à l’Université de Harvard, nous passons en moyenne 50 % de notre temps, soit huit heures de notre journée, à ressasser les évènements passés, à anticiper l’avenir avec anxiété, ou sur pilote automatique. 

 

Le pilote automatique est un programme mental qui se déclenche lorsque notre cerveau reconnaît des comportements profondément enracinés (habitudes, réflexes et routines). Le mode automatique est indispensable pour libérer de l’espace mental et pour prendre des décisions rapides lorsque nous connaissons les règles de l’environnement. Toutefois, ces automatismes inconscients limitent notre capacité de perception, d’observation, donc d’adaptation à un environnement changeant. 

 

Pour tenir compte des mouvements de notre environnement et mettre à jour notre programme interne, nous devons débrancher le pilote automatique et retrouver l’ancrage dans le moment présent. 

 

Pour cela, nous pouvons nous appuyer sur la pleine conscience, une pratique permettant de regagner un état général à la fois apaisé et attentif. Pour Jon Kabat-Zinn, professeur émérite de médecine, pratiquer la pleine conscience signifie « être capable de porter une attention directe et ouverte à ce que l’on est en train de faire au moment où on le fait, dans une conscience sans jugement». 

 

De nombreuses études prouvent l’impact bénéfique de la pleine conscience sur la neuroplasticité du cerveau. Extrêmement utile dans la gestion du stress, elle agit également sur les capacités d’attention, de concentration et de régulation des émotions. Elle stimule aussi la créativité et la pensée divergente. Enfin, elle améliore à la fois notre capacité et d’empathie et d’écoute de soi et des autres. 

Pour s’ancrer dans le moment présent, Jon Kabat-Zinn recommande de prendre quelques pauses méditatives au cours de la journée pour nous concentrer sur nos sensations physiques. En effet, tandis que nos pensées mentales et nos émotions nous amènent vers le passé et le futur, le corps physique vit au présent. Il est ainsi le principal garant de notre stabilité. 

La pleine conscience est également un puissant vecteur de reconnexion avec la troisième dimension de l’ancrage: les rythmes naturels. 

Renouer avec le rythme de la Terre pour restaurer son énergie

La respiration, les battements de notre coeur, le lever et le coucher du soleil, les changements de température au fil des saisons… Les rythmes naturels sont nos repères au quotidien et influencent le rythme de notre corps, dit rythme circadien. L’environnement extérieur gouverne notre heure de lever et de coucher, détermine notre niveau d’énergie, joue sur notre humeur et influence notre vie sociale. Le rythme circadien, prévisible comme une horloge, nous assure une stabilité et un sentiment de sécurité. 

 

Se détacher de ses rythmes, en restant debout très tard, par exemple, perturbe notre horloge biologique, qui n’est plus en phase avec son environnement. Cela entraîne une désynchronisation de l’organisme et met notre corps en état d’arythmie. Lorsqu’il perd son ancrage, le corps se retrouve en état de stress. 

 

Il est alors nécessaire de le synchroniser à nouveau avec les rythmes de la Terre, car, en tant que point zéro, elle active et rééquilibre le mécanisme biologique de tous les êtres vivants. En effet, la surface de la Terre est un champ d’énergie parcouru d’électrons libres chargés négativement et notre organisme a besoin de s’y “brancher” pour équilibrer sa charge  positive et être en bonne santé. Cela nécessite un contact direct avec le sol. 

 

Ce phénomène explique pourquoi nous nous sentons revigorés et revitalisés après avoir passé du temps au coeur de la nature. En nous ancrant physiquement dans la Terre, nous faisons le plein d’énergie. Nous retrouvons notre ancrage à la Terre lorsque nous nous baignons, nous allongeons sur le sol ou bien lorsque nous marchons pied nus. Cette dernière pratique s’appelle le “grounding” ou la “mise à la terre”. L’exercer seulement vingt minutes par jour permettrait de réduire le stress et les maux de tête, d’améliorer la circulation sanguine et d’apaiser l’esprit actif. 

 

Ainsi, pour améliorer son discernement et être un point de repère dans l’entreprise, le leader a besoin d’être fortement ancré dans son corps, dans le moment présent et dans la Terre. 

 

L’ancrage est une des neuf aptitudes que nous développons dans nos parcours “Dirigeants Eclairés” et “Top managers Eclairés”, composés d’ateliers expérientiels inspirés des neurosciences et des arts, de séances de coaching individuel et de co-développement entre pairs. 

 

Nous vous invitons à explorer votre aptitude d’ancrage, le 9 novembre 2020, lors de la NUIT DES LEADERS ÉCLAIRÉS, un événement immersif inédit combinant des ateliers expérientiels, des interventions inspirantes et le lancement national du Think Thank de la Fabrique des Leaders Éclairés®.

 

Nous vous retrouvons la semaine prochaine pour l’épisode 3 de “L’été du leadership éclairé” consacré à la troisième aptitude du leadership de présence : aimer.

 

En attendant, prenons soin de nous.

 

Par Murielle Montagnier dirigeante et fondatrice de la Fabrique des Leaders Eclairés et Romane Audibert.

 

Plus d’informations : https://www.lafabriquedle.fr.


*Leadership en 3D : ce modèle est issu des travaux menés par Denis Cocquet, auteur, conférencier et conseiller de dirigeants.